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ABDOULAYE WADE

Abdoulaye Wade: Tirailleur Sénégalais devant l’éternel




Le Président Sénégalais Abdoulaye Wade vient de se rendre à Benghazi, capitale des « rebelles libyens » ce jeudi 9 juin 2011. Il est accompagné de son Ministre des Affaires Etrangères, Madické Niang et de son fils, Karim.

Cette visite fait suite à la décision du Président Sénégalais de ne reconnaître désormais que le Conseil National de Transition comme le représentant légitime du peuple libyen. Cette décision qui va à l’encontre de la position de l’Union Africaine et qui sabote la feuille de route de l’organisation ne fait que confirmer le rôle de cheval de Troie que joue le dirigeant sénégalais sur le continent Africain.

Mais qui est donc Abdoulaye Wade ?

Né en 1926, Abdoulaye Wade est le troisième Président de la République du Sénégal et l’un des dirigeants les plus âgés de la planète.

Diplômé de l’Ecole Normale William Ponty au Sénégal et de l’Université de Grenoble en France, il épouse en 1963 une Française du nom de Viviane Vert avec laquelle il a deux enfants : Karim et Sindiely. Il fonde en 1974, le Parti Démocratique du Sénégal, qu’il prend soin de faire adhérer à l’Internationale Libérale dans les années quatre vingt.

Cet ancien « opposant officiel » des Présidents Senghor et Diouf connu pour ses dons oratoires a toujours été un des piliers de la Françafrique. Il fut encadré dès les années 80 par les réseaux Focart afin d’apporter sa caution « démocratique » aux différents gouvernements Sénégalais. Son intention ayant en fait toujours été de se faire offrir un portefeuille ministériel. Ce qui fut le cas à deux reprises dans les années quatre vingt dix.

Sa proximité avec les réseaux Françafricains et Franc-maçons et l’image « démocratique » dont jouit le Sénégal depuis une quarantaine années fait d’Abdoulaye Wade, un dirigeant très courtisé par les puissances occidentales, notamment la France.

Les crises et conflits récents que traverse notre continent nous permettent de mieux cerner les intérêts qui se cachent derrière, le libéral Wade. Ses prises de position diplomatiques récentes ne font que confirmer son rôle déstabilisateur ainsi que sa propension à systématiquement faire le jeu de l’Empire.

Dans la crise Ivoirienne, le gérontocrate Sénégalais a soutenu dès 2002 la rébellion Ivoirienne, en accordant notamment un passeport diplomatique au chef rebelle Guillaume Soro.

En novembre 2004, après la destruction par l’armée Française de la flotte aérienne ivoirienne, et en marge du sommet extraordinaire de l’Union Africaine tenu à Abuja quelques jours plus tard,il se félicita de la destruction des capacités militaires de l’armée ivoirienne versant même dans la provocation en déclarant que « nous autres au Sénégal, nous n’avons pas de jeunes patriotes ».

C’est donc tout naturellement qu’il appuya au début du mois d’avril ,sans aucune réserve,le renversement par les armes du Président Gbagbo par la coalition Rebelles-Licorne-Onuci. Il est d’ailleurs important de noter que le contingent Sénégalais de l’ONUCI dont une partie des éléments est intégrée à la Force Licorne via une présence d’éléments Sénégalais à l’intérieur du 43ème BIMA de Port-Bouet (comme au bon vieux temps des colonies) a joué un rôle déterminant dans la prise de pouvoir de la Rébellion. Une soixantaine de soldats Sénégalais aurait d’ailleurs été tués début avril 2011 pendant la bataille d’Abidjan, pendant les combats autour de la Radio Télévision Ivoirienne(RTI).

Dans sa logique de « tête de pont » des intérêts de l’Hexagone en Afrique, Wade maintient la base militaire française dans son pays, le fameux 23ème BIMA qui sert à déstabiliser tout pays de la sous-région qui aurait une quelconque velléité d’affirmer sa souveraineté dans ses choix politiques et économiques.

C’est la crise Libyenne, qui expose Wade aux Africains encore séduits par son “panafricanisme”, le véritable rôle assigné par les puissances occidentales au vieux dirigeant Sénégalais : celui de supplétif.

C’est en effet le samedi 4 juin 2011, en faisant fi de la position officielle de l’Union Africaine, privilégiant une solution politique au conflit libyen et exigeant la fin des bombardements de l’OTAN, que le Président Wade, non sans avoir préalablement consulté son tuteur Français Nicolas Sarkozy, prend la décision de reconnaître le CNT comme « le seul représentant légitime du peuple libyen »et de déclarer que « Le Colonel Khadaffi s’est fini ».

Le jeudi 9 juin 2011, Abdoulaye Wade devient le premier chef d’Etat étranger à rendre visite aux rebelles de Benghazi. Dans une conférence de presse aux côtés de Mustafa Abdel Jalil, le dirigeant du CNT, il déclare que « Khadaffi a perdu le pouvoir » et qu’il doit « déposer les armes » en faisant une déclaration solennelle et publique de « cessez-le feu ». Et notre tirailleur de s’engager à parler « aux occidentaux » pour qu’ils cessent leurs frappes aériennes sur Tripoli et pour qu’une sortie « honorable » soit proposé au Guide Libyen.

Cette posture aventuriste du Président Sénégalais, qui s’explique certainement par des visées électoralistes et des tentations de dévolution dynastique ne choquera pas les observateurs politiques africains.

Un tirailleur demeurera toujours un tirailleur qu’il soit Sénégalais, Malien, Guinéen,Ivorien, Burkinabe ou Camerounais. Ces tirailleurs du 19ème et du 20ème siècle qui se sont battus pour la France, c’est-à-dire contre les intérêts collectifs de leurs peuples respectifs, n’étaient pas « instruits » et pour la plupart enrôlés « de force » par le régime colonial. Ce qui est pitoyable, c’est qu’un homme de plus de 85 ans qui se targue d’être un « éminent juriste » puisse se vanter publiquement d’être le suppôt des puissances impériales.

Chers amis Sénégalais, préparez-vous à infliger une défaite électorale cuisante à votre tirailleur gérontocrate lors des prochaines présidentielles de 2012 afin que ce suppôt puisse passer ses vieux jours dans le pays de ses maîtres qu’il a fond,tout comme ses des deux prédécesseurs ,toujours considéré comme étant le sien
Femi. B. Oyeniyi


17/06/2011
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